Née en l’an de trouble 1941, Odile Geoffroy Gibson va développer une énergie phénoménale pour mener sa vie comme elle l’entend.
Née en France d’une mère danoise artiste peintre, et d’un père français musicologue reconnu, elle passe une enfance épanouissante au Danemark, où elle s’enjoint à une carrière artistique. Mais ni la peinture maternelle, ni la musique paternelle ne seront ses choix : Odile se décide pour une carrière de comédienne.
C’est à Paris qu’elle s’installe pour se former, et enchaînant les petits boulots pour subvenir à ses écoles et cours de théâtre, elle touche à tout et reste sensible. Après quelques succès au cinéma et au théâtre, elle s’inscrit elle-même dans la création théâtrale ; et la peinture l’assaille comme une nécessité vers la cinquantaine.
Ayant concrétisé ses espoirs de jeunesse, ayant dépensé son énergie et sa créativité à fonder des spectacles pour enfants et des ateliers pour artistes ; c’est sa propre inventivité picturale qui se réveille alors, au contact d’une nature et d’une sérénité insoupçonné.
La méditation fait partie intégrante de sa vie ; et ce sont bien là deux composantes que nous trouvons dans la peinture d’Odile : sensibilité et méditation. L’énergie de l’artiste, ce sont ces couleurs, ces rondeurs, cette harmonie de forme et du fond pour mieux nous inciter à nous laisser toucher ; plutôt que de se poster dans une attitude de retrait voire de franche hostilité face à ce qui nous entoure.
Odile nous offre un hymne à la paix, une invitation au voyage méditatif, une fenêtre vers l’amélioration de son soi intérieur par ses toiles. Si la vie semble chaotique et demande sans cesse de puiser une énergie que nous ne sommes jamais bien sûrs de détenir ; les toiles d’Odile nous montrent qu’il est un flot inextinguible de vie qui coule en nous, et que par-delà le mutisme des éléments qui nous environnent, il est une signification des gens et des choses, qu’il ne tient qu’à nous de déceler, pour comprendre mieux notre monde et y évoluer en toute tranquillité.
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